Intervention de Laura Flessel

Réunion du mercredi 18 avril 2018 à 17h05
Délégation aux outre-mer

Laura Flessel, ministre des sports :

Elle n'est pas le fait de l'État, mais des fédérations. Depuis dix mois, nous avons mis en oeuvre une stratégie d'optimisation de la formation visant à valoriser l'emploi et à orienter les compétences des jeunes en direction des métiers du sport. Nous nous sommes employés, avec Mme Pénicaud, à valoriser le travail des bénévoles au moyen d'une formation diplômante, et ce dans la perspective des Jeux de 2024 pour lesquels plus de 60 000 bénévoles devront être recrutés. Les stages et les formations serviront à relancer l'emploi des bénévoles, qui donnent tant au mouvement sportif.

D'autre part, je vous informe qu'un accord tripartite a été signé entre la FIFA, la CONCACAF et les ligues d'outre-mer. Les ligues de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane percevront désormais quelque 245 000 euros par an jusqu'en 2019 avec effet rétroactif pour 2017, Saint-Martin bénéficiant d'une aide de 100 000 dollars. Vous avez donc eu raison de nous faire confiance, monsieur Nilor !

Enfin, l'État ne souhaite pas se désengager mais il faut tenir compte de la réalité. Nous devons transformer les coeurs de métier. Les collectivités consentent un important effort financier en faveur des infrastructures, et les départements en faveur de la santé. En dix mois, j'ai pris conscience que chacun travaille en silo, sans aucune coconstruction. Or, l'envie de travailler ensemble existe ; c'est pourquoi j'ai lancé la concertation qui prend la forme de six séminaires. Nous sommes à mi-parcours et le consensus se dessine entre tous les acteurs –AMF, ADF, Régions de France, France Urbaine – autour d'un nouveau modèle sportif. Cessons de compartimenter notre action et constituons un pot commun tout en assouplissant l'autonomie de chacun et dans le respect de l'identité de chacun. Cette coconstruction doit notamment permettre de valoriser la pratique sportive des personnes handicapées. La moitié des 34 millions de pratiquants sont des licenciés et, parmi eux, 90 000 sont en situation de handicap. Il faut donc leur proposer une offre sportive sur tous les territoires. C'est un chantier ambitieux mais nous le réaliserons ensemble, car je pars du principe qu'ensemble, nous pouvons aller loin. Ménageons notre monture, entendons-nous mieux, et définissons des stratégies pour mieux partager l'argent nécessaire, qui existe. C'est ainsi que nous pourrons structurer l'offre destinée aux personnes handicapées, ou encore aux femmes qui ont peur de pratiquer en soirée.

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