Certes, M. le ministre connaît très bien le sujet. Mais en venant ici, il savait aussi très bien qu'il allait l'entendre à répétition, des centaines et des centaines de fois, car la question de France Ô et la question de la culture en outre-mer représentent un véritable enjeu pour son ministère.
J'ai bien entendu votre exposé, monsieur le ministre. Je tiens d'abord à vous féliciter à propos du portail de ressources en ligne. C'est la preuve que vous avez compris que les outre-mer offrent des particularités, mais aussi permettent aussi une diversité de la culture en outre-mer.
Sur France Ô, je partage l'ensemble des propos exprimé mes collègues, sur cette question ô combien importante de la diversité culturelle, mais aussi de la lisibilité des outre-mer. Nous l'avons exprimé rapidement au ministère de la culture ; il était alors 11 heures 30. Puis, lorsque le Premier ministre a fait son communiqué de presse pour dire que France Ô allait disparaître, il était, me semble-t-il, 14 heures. Je le répète : nous étions en réunion au ministère de la culture pour nous exprimer sur le devenir de France Ô à 11 heures 30, et le communiqué de presse du Premier ministre est intervenu à 14 heures. C'est la preuve d'un réel manque de partage, dirai-je pour rester élégante.
Enfin, monsieur le ministre, je vous ai entendu parler de l'accompagnement des artistes outre-mer. J'espère que vous aurez un véritable plan à ce sujet, parce que nos artistes souffrent beaucoup du manque d'accompagnement et du manque de formation. Nos petites télés souffrent aussi d'un manque d'accompagnement. Nous l'avons exprimé à votre prédécesseur et à Mme la ministre des outre-mer : nos petites télés sont en manque de moyens, mais réalisent un travail remarquable dans l'ensemble de nos territoires.
J'en ai terminé, monsieur le président. Je pense que M. le ministre aura compris l'ensemble des enjeux – et je sais qu'il dispose d'un canal spécial pour lui donner l'ensemble des ressorts de cette affaire ! (Sourires.)