Je dirai d'abord à Monsieur Cabaré, qui a une grande connaissance des pays concernés par les accords dont nous discutons, que je ne suis pas tout à fait d'accord avec la conclusion de son intervention. Vous dites que nous n'avons pas le droit de mêler nos sentiments nationaux sur la fiscalité à cette affaire. Mais nous sommes bien ici au Parlement français, dans une commission organique de la République ; tout nous est permis ; nous nous exprimons en tant que députés français. Nos compatriotes sont durement taxés à chaque fois qu'ils mettent de l'essence dans leur réservoir. Les gouvernements qui se succèdent sont toujours à la recherche de moyens. Nous ne pouvons pas omettre l'impact d'exonérations qui coûtent au budget de l'État 3 milliards d'euros – ça n'est pas rien. Je me vois en quelque sorte comme un lanceur d'alerte. J'ai alerté la commission sur ce sujet qui me semble important, et plusieurs de mes collègues qui sont intervenus l'ont semble-t-il approuvé.
Merci à Monsieur Lambert d'avoir soutenu ce propos. Je crois qu'il faut que nous ayons conscience qu'il y a là quelque chose qui ne fonctionne pas bien, et qu'il nous faut mettre sur la table.
Monsieur Lecoq vient de me gratifier de quelque chose que je n'aurais jamais pu imaginer : d'avoir été un bon communiste ! La justice sociale et fiscale n'est pas l'apanage du parti communiste ; c'est quelque chose que, sur ces bancs, nous partageons entre hommes et femmes de bonne volonté quelles que soient nos appartenances. Je suis également d'accord sur le fait que le transport aérien constitue des ponts entre les continents et les nations. Il contribue à une richesse inestimable dans la connaissance des hommes et de leur culture et améliore la vie des citoyens.