Lorsque nous nous étions rendus à cette mission à Djibouti, je m'étais dit que, s'il y avait un défilé le jour de la fête nationale djiboutienne, qui doit être le 27 juin, le jour de l'indépendance, ce serait sans doute le défilé le plus protéiforme qu'on puisse imaginer. Le nombre d'armées qui pourraient défiler serait impressionnant…
Les troupes françaises à Djibouti sont équipées et volontaires. Elles nous ont exprimé le fait que Djibouti était essentiel pour l'entraînement des militaires, en particulier pour l'aviation. Si nous obtenons de bons résultats au Mali c'est aussi parce que nous pouvons nous entraîner à Djibouti.
Dans le cadre de ce défilé militaire, l'armée française serait probablement la plus applaudie. Notre relation dépasse complètement le stade du colonialisme : il y a de l'affection, c'est ce que nous avons profondément ressenti.
À côté, la base chinoise est impressionnante, la base américaine n'est pas mal non plus. Mais il est vrai que beaucoup d'armées n'ont pratiquement pas de relations avec Djibouti. Par exemple, les militaires allemands vivent à l'hôtel.