Monsieur le ministre, je veux vous remercier pour la présentation de ce texte de loi important et vous féliciter pour le bilan du dédoublement des classes de CP et de CE1 en réseaux d'éducation prioritaire (REP) et réseaux d'éducation prioritaire renforcés (REP+). Ces résultats illustrent la philosophie qui sous-tend le présent texte, puisque celui-ci s'organise autour d'une double ambition, justice sociale et élévation du niveau général.
Ces objectifs président notamment à l'instauration de l'obligation scolaire dès l'âge de 3 ans, une façon de lutter concrètement contre les inégalités de destin, à la mise en place d'expérimentations, une réponse pédagogique mais aussi territoriale, et à la création des Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation, gage d'une formation commune, de niveau égal, sur tout le territoire.
Cette double ambition est également mise en avant avec le prérecrutement, cette professionnalisation avancée, inspirée de l'internat en médecine, plus attractive pour les futurs enseignants et avec le nouveau Conseil de l'évaluation de l'école, qui permettra de mieux accompagner les professeurs et les établissements dans leur mission.
Vous offrez ainsi de nombreuses garanties quant à la confiance placée par l'institution à l'égard des professeurs et des futurs professeurs. L'article 1er, sur lequel vous êtes longuement revenu, au-delà de la réponse juridique qu'il apporte pour mieux protéger les enseignants, consacre justement cette confiance.
Monsieur le ministre, en quoi ce texte permet-il d'atteindre l'objectif fixé par le Président de la République, faire de la France une puissance éducative ? En quoi participe-t-il au développement d'un soft power national ?