L'évaluation est au coeur de nos sociétés, vous l'avez mentionné. C'est valable dans le sport, par exemple. C'est un geste que nous accomplissons très souvent sans nous en rendre compte. Dans notre système éducatif, l'évaluation est omniprésente, sa fonction majeure doit être d'améliorer l'apprentissage en détectant les difficultés de l'évalué afin que l'évaluateur lui vienne en aide en modifiant le cadre ou le rythme de l'apprentissage.
Monsieur le ministre, vous avez réhabilité l'évaluation au coeur de notre système scolaire. Je citerai l'exemple de l'évaluation des CP et CE1, dont vous venez de parler, ou encore les tests de positionnement en classe de seconde sur le français et les mathématiques. Le changement de mentalité sur l'évaluation que vous avez amorcé doit se poursuivre. En effet, il faut passer d'une évaluation individuelle, coercitive, faite a posteriori, à une évaluation davantage collective, partagée, croisée et qui s'inscrit totalement dans la démarche d'apprentissage.
Dans le présent projet de loi, à l'article 9, vous prévoyez que le nouveau Conseil d'évaluation de l'école intégrera en partie les actuelles attributions du CNESCO. Demain, les établissements seront régulièrement évalués, dans une démarche de progression. Quels seront les critères d'évaluation des établissements et plus largement du système éducatif ? Ces critères seront-ils évolutifs ? Enfin, une question qui revient très souvent parmi les personnes que je rencontre : ces évaluations seront-elles rendues totalement publiques ?