Notre agriculture traverse une crise majeure, qui dure depuis des années. La multiplication des aléas climatiques et économiques a pour conséquence de détériorer la situation d'un grand nombre de filières et de beaucoup d'agriculteurs. Le Président de la République a fait des annonces sur l'inversion du calcul des prix et le partage de la valeur ajoutée, mais si l'on a des ambitions pour notre agriculture, le sujet dont nous discutons est tout aussi essentiel. La DPA était une bonne idée mais elle ne marche pas, et notre commission s'honorerait à adopter l'un des amendements de son président, quitte à réfléchir ensuite, mais rapidement, à la mise en place d'une réserve de précaution qui permette de lisser les bonnes et les mauvaises années. Ce n'est que du bon sens et ce n'est guère différent du bas de laine de nos fermes d'antan.
Il faut agir vite car ce qui va sortir des États généraux de l'alimentation en matière d'inversion du calcul des prix et de répartition de la valeur ajoutée sera insuffisant si l'on ne dote pas nos exploitations d'une réserve conséquente et facilement utilisable.