Je vous sais gré d'avoir rappelé que la grande priorité est de lire, d'écrire, de compter et de respecter autrui à l'école primaire, et de s'assurer que c'est bien le cas.
L'évaluation en début de sixième, qui correspond d'ailleurs à une bonne tradition de notre système depuis plusieurs décennies, et que nous avons systématisée, permet d'aller assez loin en la matière. Et ce que nous avons fait avec les évaluations de CP, de mi-CP, qui ont lieu actuellement, et de début de CE1 a permis de définir les repères qui s'imposaient.
Le développement de l'évaluation ne nécessite pas d'inscription dans la loi ; nous n'avons pas eu besoin de légiférer pour instaurer les évaluations de début de CP, de mi-CP et de début de CE1, et systématiser les évaluations de début de sixième et de début de seconde, qui constituent déjà un premier pas intéressant. Il serait donc redondant d'instituer une évaluation de fin de CM2 ; il n'est pas non plus souhaitable de considérer qu'elle déterminerait le passage en sixième, car le fait que les évaluations actuelles soient relativement disjointes de la question du passage dans la classe supérieure leur confère encore plus de force pour atteindre l'objectif : identifier les difficultés de l'enfant et déclencher les aides personnalisées nécessaires.
Pour toutes ces raisons, mon avis est défavorable, même si l'objectif que nous poursuivons est de s'assurer que tous les élèves sortent de l'école primaire en ayant acquis tous les savoirs fondamentaux.