Les choses se sont déroulées en trois temps. MM. Weil, Dugrip, Perritaz et Mme Luigi se sont déplacés dans toute la France pour analyser les conséquences de la réforme régionale sur l'organisation de l'éducation nationale. Il aurait certes été plus simple de faire comme si de rien n'était et de continuer avec des structures inadéquates – le réformisme présente toujours plus d'inconvénients que l'immobilisme, et il donne plus de prises à l'opposition, mais cela a l'avantage de nourrir la démocratie. Ce travail a donné lieu à un rapport, que tout un chacun peut consulter.
Le deuxième temps vient de s'achever. Pendant plusieurs mois, nous avons écouté les interlocuteurs de terrain. J'ai moi-même rencontré, lors de mes déplacements dans toutes les régions de France, les présidents de région et la représentation nationale. De leur côté, les recteurs ont reçu une lettre de mission, les invitant à travailler sur des hypothèses de réorganisation de leur rectorat. Cela a permis de discuter avec les administrations des académies, comme vous l'avez suggéré, madame Victory. Il est évident que, sans qu'il soit nécessaire de fusionner les rectorats, regrouper certains services, comme ceux des systèmes d'information, a un effet de masse critique.
Le troisième temps s'ouvre avec cette habilitation à légiférer par ordonnance. Les rectorats pourront travailler de manière plus précise sur les fonctions qu'ils souhaitent mutualiser, et en quel lieu. Il est rationnel, par exemple, que le CSAIO se trouve dans la capitale de la région, tandis que d'autres services peuvent s'installer dans d'autres villes. Ce travail nourrira la réflexion et permettra de répondre à la question du député Hetzel sur les RBOP : les décisions que nous prendrons en la matière sont importantes puisqu'elles définiront une responsabilité budgétaire.
Cette réforme crée du travail d'équipe puisque, dans les régions à deux ou trois académies, le travail collaboratif sera plus poussé que précédemment. Cela est très positif.