Je suis opposé à la gratuité, car un droit doit correspondre à un devoir et une aide à une contrepartie. Je suis d'accord avec mes collègues, rien n'est jamais gratuit. En outre, dans un contexte de raréfaction des subventions et de baisse des dotations, pourquoi ne pas plutôt s'inspirer de l'expérience des différentes collectivités ? Ainsi, le conseil départemental de l'Oise a mis en place le Pass'Permis Citoyen et verse 600 euros aux jeunes qui s'engagent à effectuer soixante-dix heures de bénévolat au profit d'une collectivité ou d'une association. Ce partenariat gagnant-gagnant est préférable à une fausse gratuité ; il contribue à rendre les jeunes acteurs de la vie publique, plutôt que consommateurs d'aides. Je vous propose cette idée, avant de la présenter dans le cadre des débats sur le projet de loi d'orientation des mobilités.