Au nom de l'Office, je vous présente mes meilleurs voeux pour l'année 2019. Nous allons examiner à nouveau la note scientifique de Jean-Luc Fugit sur les lanceurs spatiaux réutilisables. La politique spatiale avait fait l'objet en 2012 d'un rapport de l'Office parlementaire par Catherine Procaccia et Bruno Sido, ce qui les a conduits, lors du premier examen de la note scientifique le 13 décembre 2018, à préciser certains aspects de cette note. À présent, cette note me semble parfaitement complétée, et donc nous allons entendre Jean-Luc Fugit pour nous présenter les compléments qu'il a été possible d'y apporter.
On imagine bien que les lanceurs spatiaux réutilisables vont bousculer l'économie du spatial, sachant que les satellites permettent notamment l'observation de la Terre avec une très grande précision. Je suis étonné par la capacité des satellites de nous dire si les océans vont monter de quelques centièmes de millimètres ou presque, de la même façon dont ils nous donnent une vision du climat objective, complète et exhaustive. Mais cela coûte cher. Pendant longtemps, on lançait les satellites, et ensuite, les débris du lanceur partaient dans l'atmosphère. Mais maintenant, on sait réutiliser des éléments des lanceurs. Cela bouscule les données du spatial, un secteur où la France, au sein de l'Europe, a réussi à prendre une position éminente. Il s'agit de savoir si cette position éminente ne risque pas d'être remise en cause.