À la lecture de la note, de vos discussions et commentaires, je suis plutôt en accord avec Bruno Sido quand il dit que l'Europe ne sait pas ce qu'elle veut et qu'il y a là un problème de gouvernance. Le portage politique n'est pas clair, et à la fin, c'est cela la clé.
Si le portage politique était clair et ambitieux sur le sujet, l'indépendance par rapport à l'accès à l'espace ne serait pas négociable pour des raisons de sécurité, et une technologie au bon niveau serait indispensable. Dans ce cas, on se trouverait alors porté sur le troisième choix présenté par Jean-Luc Fugit, à savoir la combinaison du statu quo et du programme européen du développement du réutilisable à hauteur de 1 à 3 milliards d'euros à l'échelle européenne. C'est un montant limité pour un enjeu de ce niveau-là.
Il y a là matière à trouver des leviers pour peser sur le niveau de décision européen, soit à travers l'échelon national, soit directement auprès de la Commission européenne. Dès lors, nous entrons sur le terrain de la diplomatie internationale, sujet sur lequel nous avons dit que nous nous pencherions s'agissant des projets scientifiques et technologiques internationaux.
C'était le cas aussi pour le développement du nucléaire. Projet après projet, on voit à quel point on a besoin, sur certains dossiers complexes, d'une coopération internationale accrue. Si l'on se contente d'une coordination technique, on n'ira pas loin.