Intervention de Angèle Préville

Réunion du jeudi 7 février 2019 à 9h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Angèle Préville, sénatrice, rapporteure :

– Mon interlocuteur chez SAFT a insisté sur le nécessaire respect des conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT) dans les pays asiatiques. On pourrait s'appuyer sur ce levier pour que les batteries françaises soient prioritaires. Les critères environnementaux peuvent aussi constituer un moyen légal de soutenir l'industrie des batteries européennes. La fabrication des batteries est en effet très énergivore, et à ce titre elle induit plus d'émissions de CO2 en Asie qu'en Europe, car le mix électrique asiatique est beaucoup plus carboné.

Outre le cobalt, extrait notamment en République démocratique du Congo, le lithium fait l'objet de tensions. Les nouvelles technologies s'orientent vers une moindre utilisation de ces métaux.

Avec les futures bornes de recharge bidirectionnelles, il sera possible de gérer très finement la participation des batteries électriques des voitures au fonctionnement du système électrique. Non seulement on pourra limiter les appels de puissance et donc l'effet déstabilisateur d'une recharge massive au moment où le réseau fait face à un pic de demande, mais on pourra aussi utiliser en partie l'énergie stockée dans les batteries des voitures pour répondre à la consommation d'électricité ou pour assurer certains services système. C'est ce qu'on appelle les applications Vehicle-To-Grid. C'est en plein développement.

On a certainement la possibilité de construire de nouveaux barrages en France. Nous pouvons défendre ce dossier au niveau législatif en exonérant de taxation les nouvelles constructions de STEP. Je l'ai fait lors de l'examen du projet de loi de finances.

En effet, produire du méthane à partir de dihydrogène n'est pas forcément la meilleure solution.

Il n'existe pas de fabricant français de pile à combustible. Il faudrait envisager de créer un champion européen. J'ai rencontré des membres du CEA-Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux (Liten) de Grenoble qui travaillent sur l'hydrogène. Ils ont évoqué Air Liquide comme l'un des acteurs historiques du secteur.

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