Je vous remercie pour cette présentation et souhaite souligner encore une fois l'importance que nous accordons au travail effectué par le CCNE, qui s'attache à des questions de fond, à des questions de sens, liées à la crise anthropologique que nous traversons. Nous sommes face à des enjeux fondamentaux, au moment où les forces de l'argent et de la finance dominent de plus en plus un certain nombre de choix. La marchandisation de la santé, celle des corps s'immiscent dans nos sociétés. Qui dit marchandisation dit chosification, ce qui peut attenter à notre conception de l'humain.
Votre travail est précieux, dans la mesure où le regard que vous posez sur les techniques émergentes nous permet d'en évaluer les conséquences, de réagir et de prendre les décisions qui permettent de mieux nous orienter dans l'avenir. De ce point de vue, il faut peut-être faire en sorte que votre travail ait un écho différent de celui qu'il a aujourd'hui, ce qui pose la question de sa médiation. Comment vos avis, et sans doute aussi vos questionnements, peuvent-ils avoir une plus grande résonance dans notre société ?