Monsieur le professeur, les révisions des lois de bioéthique ont fait prendre conscience à tous que l'intelligence artificielle et les robots avaient pris une place de plus en plus importante dans l'exercice de la médecine ; vous avez également évoqué le recours aux big data, le numérique.
Nous savons cependant que la dimension humaine reste primordiale. Elle a d'ailleurs constitué un des thèmes principaux des États généraux. On ne peut que se féliciter que jamais un robot ne pourra remplacer le colloque singulier cher aux questions médicales.
À cet égard, je souhaiterais recueillir votre avis sur la future réforme des professions de santé, notamment celle des médecins. Afin que la sélection ne soit plus seulement fondée sur les sciences, des étudiants formés, non pas uniquement en sciences dures, mais aussi en sciences humaines, en philosophie, par exemple, pourraient bénéficier d'un accès plus important et facilité aux études de médecine.