Je lisais hier, à propos d'un sujet connexe, la lettre ouverte au Président de la République du président de l'Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH), dans laquelle celui-ci est peu amène à l'endroit du Gouvernement et de la considération qu'il porte à la prise en charge réelle du handicap. Le choix qui a été fait par les groupes d'opposition de cosigner cette proposition de loi communiste s'explique par le fait que le sujet abordé peut faire consensus. C'est le même choix qu'avait fait le groupe Socialistes et apparentés dans le cadre de sa niche parlementaire. La majorité nous avait alors assuré que le débat démocratique serait riche. En définitive, nous savons ce qui est advenu de nos propositions de loi : la majorité les a discutées mais pour mieux les dévitaliser, comme elle est en train de le faire.
Pardon, mais lorsque vous avez une carte de stationnement en tant que personne handicapée, vous n'en faites pas bénéficier votre conjoint valide. Il en est de même pour cette allocation : parce que le handicap est personnel, l'autonomie est, par définition, personnelle et vous ne devez pas dépendre de votre conjoint. Vous avez, chers collègues de la majorité, la possibilité de réparer, avec nous tous, une injustice historique. Il ne s'agit pas de faire le procès de quiconque, mais d'oeuvrer en faveur de la justice en privilégiant l'autonomie individuelle des personnes qui sont atteintes, individuellement, de handicap. Il est regrettable que vous vous y refusiez.