Je me réjouis de vous l'entendre confirmer, monsieur Hutin, car si j'avais été le seul à rendre cet hommage, vous m'auriez soupçonné – à juste titre, d'ailleurs – de manquer d'objectivité.
Je salue également les nouvelles pratiques que vous instaurées, monsieur le secrétaire d'État. Sous le regard exigeant de la commission, vous avez toujours répondu présent, en amont de chaque conseil européen, afin que nous dialoguions au sujet de votre mandat de négociation, des thèmes abordés et de la position du Gouvernement. Il s'agit d'une méthode nouvelle.
Ayant – récemment encore – abondamment dialogué avec certains de nos homologues allemands, je suis en mesure d'indiquer qu'Angela Merkel se rend au Bundestag avant chaque conseil européen, afin de dialoguer avec les députés au sujet de son mandat de négociation et des objectifs qu'elle s'est fixés.
Ce faisant, elle a instauré une pratique que la présente proposition de résolution reprend pour l'essentiel et entérine. Celle-ci réaffirme notre attachement à un dialogue mené en amont des décisions, et non uniquement une fois le train passé.
La présente proposition de résolution est également nécessaire au regard des enjeux du développement durable. En matière de circuits courts et de développement durable, il sera toujours absurde d'élever une vache au Canada, de l'y tuer, d'en acheminer les morceaux comestibles en Europe par bateau et de les livrer à Rungis avant de les transporter jusqu'au marché-gare de Strasbourg puis à la supérette située à hauteur de l'arrêt de tram Schluthfeld, en face de ma permanence parlementaire ! C'est absurde !