... que de l'autre côté de la porte, ils avaient des amis. Si ce sont des amis, ils ne sont pas très courageux car, quelques heures plus tard, ils expliquaient dans l'hémicycle qu'ils ne parviendraient pas intégrer aux traités à venir le contenu de l'accord de Paris, la France n'étant pas suffisamment forte pour cela. Pour ma part, il me semble que ces jeunes ont bien fait de descendre dans la rue : peut-être cela vous a-t-il donné le courage de prendre ce genre de résolution.
Pour ce qui est de la nature des accords, les accords ultralibéraux tels que le CETA posent problème en matière de salaires ainsi qu'en matière sociale et environnementale – des sujets qui, comme on peut le voir, ne sont pas au coeur de vos priorités. C'est bien d'avoir rédigé une proposition de résolution, mais ce n'est pas suffisant. Si vous voulez réconcilier le peuple avec les décisions politiques qui se prennent – et peut-être même avec l'Europe – , il faut faire mieux que cela !
Si je devais vous noter, monsieur le secrétaire d'État, je vous mettrais peut-être la moyenne, parce que je vous croise souvent dans les réunions et que je sais que vous travaillez beaucoup sur l'après-CETA. Cependant, l'essentiel n'est pas ce qui peut être fait après que la décision a été prise, mais ce qui peut l'être avant qu'elle ne soit prise !