Il n'y a pas de paix sociale sans justice, avez-vous dit, madame Obono. Nous en sommes tous d'accord. Pour autant, peut-il y avoir une paix sociale avec une justice qui ne fonctionnerait pas parfaitement ? Non plus. C'est pour cela que nous la réformons, que nous augmentons ses moyens et que nous lui faisons épouser les enjeux de notre époque. La justice doit évoluer. Il y a quelques années, internet n'existait pas. Il est assez logique que la justice n'ait pas pris cette technologie en compte, et ce projet de loi lui permet d'évoluer. Nous encadrons cet outil merveilleux et parfois diabolique, pour que nos citoyens puissent l'utiliser.
Notre justice doit répondre au besoin de justice des citoyens, qui n'est pas assouvi avec la longueur des délais actuels. Lorsque l'on attend, on n'a pas de réponse. Dans cet intervalle, qui peut être long, peut se développer une inégalité, liée à une absence de dédommagement, par exemple. La justice doit donc avancer plus vite.
M. Bernalicis nous parlait tout à l'heure de la spécialisation des tribunaux. Vous ne voulez pas choisir entre l'efficacité et l'éloignement. Nous, nous tranchons ! Le droit d'auteur, par exemple, est une matière complexe que ne suivent pas tous les tribunaux. Mais un auteur n'a heureusement pas affaire très souvent à la justice : il vaut mieux que celle-ci soit rendue rapidement, quitte à devoir faire quelques kilomètres supplémentaires.