Je voudrais commencer par noter le côté surréaliste de la procédure parlementaire. Au moment de la réforme constitutionnelle, vous et les vôtres, madame la ministre, étiez prêts à raboter les droits de l'opposition pour accélérer le processus législatif. Chacun d'entre nous doit se mobiliser pour la modernisation de ce processus, mais nous n'avons pas besoin d'amputer les droits de l'opposition, notamment celui d'amendement. Cette réflexion alimentera la réforme du règlement de notre assemblée.
Le groupe Socialistes et apparentés votera cette motion de renvoi en commission. Madame la ministre, nous fûmes tous surpris, y compris dans votre majorité – incluant le MODEM, monsieur Balanant – , par votre amendement réformant l'ordonnance de 1945 relative à l'enfance délinquante. Vous ne l'aviez jamais évoqué auparavant, et aviez même dit le contraire. Nous fûmes nombreux à vous demander davantage de temps pour connaître exactement vos intentions et vos objectifs, et poursuivre avec vous la réflexion. Aujourd'hui, nous avons l'impression d'avoir manqué une occasion, car nous aurions pu vous accompagner dans cette modernisation de l'ordonnance de 1945,...