Intervention de Général Bernard Fontan

Réunion du mardi 5 février 2019 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général Bernard Fontan, directeur central du service d'infrastructure de la défense :

Oui, nous sommes dans le concret. Un groupe de travail s'occupe des régies – quels métiers conserver, quelle localisation, en fonction des besoins opérationnels des armées et de la réponse disponible dans l'économie locale. Le marché SOS Dépannage répond aux demandes des unités soutenues pour intervenir rapidement sur des actions correctives comme la réparation de fuites ou de tableaux électriques. Pour les travaux de maintenance qui seraient ensuite nécessaires, on aura recours à des marchés à bons de commande passés également avec des entreprises locales.

Entre le PEL, les régies qui subsistent, SOS Dépannage et les marchés à bons de commande passés, soit sur une base locale, soit par corps de métiers, le SID dispose d'un éventail complet permettant de répondre efficacement aux besoins des unités soutenues.

Je viens donc déjà d'aborder le plan de transformation du service, dit feuille de route 2025. Il s'agit d'une transformation d'importance, après toutes celles que le service a connues depuis quatorze ans. Elle ne porte pas que sur l'organisation, mais aussi sur les méthodes et outils de travail. Lors de la création du service, nous avons mis en place de nouveaux outils informatiques – auparavant chacun des trois services réunis disposait des siens – pour suivre et développer la programmation de l'infrastructure, la maintenance, les achats, et pour cartographier le patrimoine du ministère. Nos agents ont donc été soumis à des réorganisations qui sont sources de stress et doivent aussi s'approprier les nouveaux outils qui se développent. Ils ont besoin d'accompagnement et je me déplace aussi souvent que possible pour expliquer cette transformation qui, je le répète, ne concerne pas que l'organisation mais les méthodes, par exemple la globalisation des achats. Mme Darrieussecq va poser après-demain, à Gap, la première pierre d'une opération unique de restructuration de quatre bâtiments, ce qui aurait pu donner lieu auparavant à quatre opérations différentes.

Cette globalisation par site ou par base de défense simplifie le travail administratif de préparation. J'entends aussi recentrer la direction centrale sur ses missions propres de pilotage et de gestion des établissements. Nous allons de même dimensionner notre centre d'expertise le CETID, en fonction de compétences propres, que nous ne trouvons pas à l'extérieur. En parallèle, nous développons des partenariats pour utiliser les compétences du CSTB, du Bureau de recherches géologiques et minières et d'autres organismes étatiques. Enfin, dans la perspective d'accroître la délégation aux bases de défense pour conduire des travaux d'adaptation, nous mettons en place des cellules de travaux dans chaque USID, afin de réaliser sur le plan local, de façon réactive, et non selon une programmation centralisée, les travaux programmés lors de la réunion de concertation annuelle entre l'USID, et les unités soutenues. La transformation en profondeur a donc bien commencé. Il faut poursuivre l'effort en ce qui concerne les ressources humaines car on ne transforme pas en un an des postes d'ouvriers de l'état en postes de techniciens, d'ingénieurs ou d'acheteurs. Nous nous inscrivons dans un processus plus général, puisque la ministre a également évoqué la transformation en profondeur de la DIRISI et du SCA.

J'espère, en ayant répondu à toutes vos questions, vous avoir fait découvrir aussi tout l'éventail des interventions de notre service, qui ne se limite pas aux infrastructures.

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