Je ne vous attaque pas, je dis simplement que nous sommes sur la même longueur d'onde et que les parlementaires doivent vraiment se saisir de cette question. Et je ne reproche pas à la mission d'information d'exister. Seulement, elle est prévue pour une durée de trois ans. Or notre groupe considère qu'il faut aller plus vite et savoir, à un moment donné, arrêter de discuter.
Monsieur Herth, la SNCF travaille activement à la recherche d'une alternative à l'utilisation du glyphosate. Je vous rappelle qu'en vingt ans elle a déjà divisé par trois la quantité de produits utilisés et qu'elle favorise la biodiversité par la gestion raisonnée des espaces verts. Je ne sais pas sur quoi vous vous basez pour remettre en question le rapport de la SNCF.
Monsieur Dive, l'AMPA est le principal métabolite du glyphosate. Vous mettez le doigt sur une problématique forte : l'absence d'études régulières et détaillées. L'analyse de la présence d'une molécule, notamment dans l'air, est très coûteuse, ce qui explique l'insuffisance des informations en notre possession. Il faut donc en effet encourager la recherche.
L'étude d'impact économique est en cours : c'est l'objet de la mission d'information. Vous savez aussi bien que moi, Monsieur Herth, que nous n'avons que quelques semaines pour examiner une niche parlementaire, tandis que la mission d'information a trois ans devant elle. On sait déjà que les agriculteurs qui se passent de pesticides s'en sortent mieux économiquement, notamment ceux qui sont en agriculture biologique, compte tenu des prix du marché.
Madame Battistel, il est en effet évident qu'il faut accompagner la transition écologique et faire en sorte que la France fasse entendre sa voix au niveau européen pour interdire le glyphosate. Il convient d'éviter de se centrer sur notre pays et, au contraire, de regarder quelles sont les conséquences, y compris mondiales, de l'impact des produits phytopharmaceutiques sur les gens – j'ai d'ailleurs évoqué le cas de l'Argentine.
Monsieur Turquois, l'INRA est mobilisé et cherche des solutions. Mais cela prend du temps. C'est pour cela que nous avons fixé l'interdiction de l'utilisation du glyphosate en novembre 2020, pas aujourd'hui. Si on avait attendu que les gens se décident à instaurer la parité sans l'inscrire dans la loi, il n'y aurait peut-être pas autant de femmes à l'Assemblée nationale aujourd'hui.