Je soutiens cet amendement. Le Président de la République a défini un objectif : mettre un terme à l'usage du glyphosate dans notre pays en 2021. Une méthode a également été définie entre le Gouvernement et les parlementaires : une mission parlementaire travaille, présidée par notre collègue M. Julien Dive. Une réponse existe depuis plusieurs années, c'est l'agro-écologie et l'évolution des pratiques culturales. Rien n'oblige à utiliser du glyphosate, et un bon nombre d'agriculteurs s'efforcent de mettre en oeuvre des techniques alternatives.
Madame la rapporteure, vous venez de dire que le mouvement social du moment tient au fait qu'on ne croit plus à la parole publique. Pourquoi ? Parce qu'un certain nombre d'acteurs politiques et médiatiques s'ingénient avec minutie à décrédibiliser la parole publique. Je suis élu depuis un certain nombre d'années, et je ne suis à la solde d'aucun lobby, Madame la rapporteure ! Je fais confiance à nos agriculteurs, et je suis heurté et meurtri de voir notre agriculture attaquée jour après jour, et de façon insidieuse : on dit aimer les agriculteurs, vouloir les défendre, on dit que ce sont les premières victimes, mais on les attaque tous les jours. Quand ce n'est pas sur les produits phytosanitaires, c'est sur le bien-être animal ; et quand ce n'est pas le bien-être animal, ce sont les produits carnés, et ainsi de suite ! Cela suffit !
Monsieur Moreau, au nom de mon groupe, je soutiens votre amendement de suppression. Il faut pacifier, et montrer que les parlementaires, comme les professionnels et les agriculteurs, sont des gens de bonne volonté. Il n'y a pas que des voyous dans ce pays, nous sommes entre personnes honnêtes, et nous ne sommes pas animés d'arrière-pensées. (Applaudissements.)