Le débat a bien lieu, et c'est très bien ainsi. Il existe une volonté partagée sur l'ensemble des bancs de cette Assemblée de trouver une solution alternative à l'usage du glyphosate.
Mais je le dis autant aux élus qu'aux citoyens qui suivent nos débats : il y a un principe de réalité. Souvenons-nous du Grenelle de l'environnement. C'était très conceptuel, très théorique, et il y a eu quasi-unanimité pour voter cette loi qui instaurait notamment l'écotaxe. C'était un concept. Puis plusieurs majorités, une de droite et du centre, l'autre de gauche, se sont fracassées sur le mur de la réalité parce qu'il était difficile de passer du conceptuel à l'opérationnel. C'est pourquoi je partage la méthode proposée par le Président de la République et par le Gouvernement, et le fait que les parlementaires vont s'efforcer de travailler à trouver une solution pour sortir du glyphosate me paraît raisonnable.
Il n'y aurait rien de pire que de fixer le terme de 2020 dans la loi sans être capables de s'y tenir. J'ai confiance dans la société française et dans l'ensemble des acteurs pour trouver les solutions alternatives à l'usage du glyphosate ; c'est la raison pour laquelle je suis convaincu qu'il ne faut pas le mettre dans la loi à ce stade.