Madame la députée, je veux d'abord rappeler que l'antisémitisme constitue une infraction pénale, punie par la loi sur la presse, et, depuis une loi de janvier 2017, une circonstance aggravante qui permet d'alourdir les sanctions.
L'action du Gouvernement consiste à le prévenir en amont. Elle est menée résolument partout : dans l'éducation nationale, au sein des associations culturelles et sportives. Elle va être prolongée par la manifestation à laquelle nous participerons tout à l'heure.
Notre action consiste également à détecter l'antisémitisme. Je vous rappelle à cet égard que nous avons augmenté les effectifs de la plateforme PHAROS afin de détecter des contenus antisémites, d'engager des poursuites judiciaires contre leurs auteurs et de faire retirer ces contenus lorsque c'est nécessaire. Notre action en ce domaine est très déterminée.
Au-delà de la détection, nous agissons aussi par la répression. J'ai bien noté que vous l'appeliez de vos voeux ; je vous rappelle que les procédures judiciaires sont appliquées avec une grande fermeté. Hier encore, à Marseille, un individu qui a proféré une insulte antisémite sur la voie publique, affirmant devant les locaux d'une association qu'il fallait brûler des juifs, a été condamné en comparution immédiate à six mois d'emprisonnement avec mandat de dépôt. La voilà, notre fermeté !