Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité des femmes, bien avant le cancer. Je voudrais mettre en lumière un phénomène dont on parle encore très peu : l'androcentrisme de la médecine.
Je m'explique : les maladies cardiovasculaires sont responsables de 42 % des décès chez les femmes, dont 14 % sont dus à des accidents vasculaires cérébraux. Or les maladies cardiovasculaires sont prises en charge plus tardivement chez les femmes que chez les hommes. En cause : le défaut d'information des femmes elles-mêmes et la méconnaissance par les praticiens des symptômes chez les femmes.
Les signes caractéristiques d'un infarctus du myocarde chez les hommes sont largement connus : douleur dans la poitrine et le bras gauche. Or ces symptômes sont absents, dans 43 % des cas, chez les femmes. Chez ces dernières, les symptômes sont beaucoup moins clairs : ce peut être une douleur dans la poitrine ou dans l'épaule, ou encore des palpitations lors d'un effort.
Le présent amendement vise à préciser que la sensibilisation à la reconnaissance des signaux d'alerte doit prendre en compte ces symptômes différenciés afin de mieux prévenir la mort subite chez les femmes.