Le candidat Emmanuel Macron parlait d'une « priorité au handicap ». Plusieurs ministres et secrétaires d'état ont par la suite annoncé une augmentation de l'allocation aux adultes handicapés. En réalité, le projet de loi de finances pour 2018 réserve un sort bien différent aux personnes handicapées, invalides ou victimes du travail.
L'AAH est menacée, avec la réforme des critères de prise en compte des ressources du conjoint et de la conjointe ; la revalorisation de l'allocation se trouve ainsi neutralisée, de fait, pour des dizaines de milliers d'entre eux. Les personnes en situation d'invalidité vont voir leurs revenus sensiblement impactés par la hausse de la CSG. Elles ont une autre perte de ressources directe à prévoir, liée à la suppression de la prime d'activité. Cette mesure est étendue aux victimes du travail en emploi qui, elles aussi, verront leur pouvoir d'achat dégringoler.
L'excédent de la branche « accidents du travail » ne contribue toujours pas à l'amélioration de l'indemnisation des victimes du travail. Il s'agit pourtant d'une revendication portée par de nombreux collectifs prenant en charge les questions liées au handicap, notamment la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH).
Enfin, la suppression brutale des contrats aidés va considérablement fragiliser l'insertion des personnes handicapées dans l'emploi. Pour les personnes handicapées, les invalides et les victimes du travail, le projet de loi de finances pour 2018 sonne comme un véritable coup de massue. Comment comptez-vous assurer à ces publics la garantie de la solidarité nationale ?