Je vous propose une bouffée d'air frais. Je voudrais évoquer des montagnards, certains sont sur leurs deux jambes, d'autres sur leurs fauteuils. Tous grimpent des dénivelés de 500 à 1 000 mètres, mangent dans des refuges d'altitude et dorment à la belle étoile – c'est la jolie partie de l'histoire. L'association UMEN a mis en place des « joëlettes », des sortes de chaises à porteur auxquelles s'attellent six marcheurs. Grâce à cet équipement, une personne handicapée, parfois sévèrement, ou des personnes âgées ou à mobilité réduite peuvent accéder à des sommets, ou se promener à la campagne, dans un effort et un réconfort totalement partagés. Les clivages tombent et l'inclusion se fait tout naturellement.
L'association UMEN connaît actuellement des difficultés financières, d'une part parce qu'elle était financée pour environ 20 % de son budget par des aides de type contrats aidés ou réserve parlementaire ; d'autre part parce que ses méthodes inclusives, qui ne portent pas directement et exclusivement sur le handicap, lui interdisent l'accès à certaines formes d'aides.
Comment remplacer le bricolage associatif habituel par un financement pérenne, et comment orienter les aides en priorité vers les initiatives qui adoptent une perspective inclusive ? C'est vital, pour le physique comme pour le mental des valides et des non valides.