Ma question s'adresse au ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire.
Six cents personnalités, dont deux cent quarante députés sur ces bancs, ont signé l'appel lancé par Pierre Larrouturou et Jean Jouzel visant à créer un pacte finance-climat à l'échelle européenne.
Parallèlement, notre jeunesse se mobilise, notamment devant votre ministère, et tire la sonnette d'alarme sur l'urgence climatique et la diminution de la biodiversité. Alors que les grands débats que nous organisons dans nos territoires font remonter les vrais enjeux en matière de transition écologique et de justice fiscale, la question du financement de cette transition, qui ne peut être que solidaire, se pose. Celle de son échelle d'action, également.
Nous connaissons les investissements structurels nécessaires à la transformation en profondeur de notre société. Nous savons également que la pollution ne s'arrête jamais aux frontières. Certains de nos concitoyens nous disent qu'ils ne perçoivent pas le bénéfice de l'Europe dans leur quotidien. D'autres estiment en revanche que l'enjeu climatique devra être le socle de notre future Europe.
À ce titre, monsieur le ministre d'État, je voudrais vous citer une des propositions remontées dans ma circonscription, à Renaison, le 11 février dernier : « L'échelle d'action doit être européenne. C'est l'urgence. »
Nous entendons les Français : ils veulent une transition écologique juste, sans que cela ne leur coûte plus cher. Les besoins de financement sont immenses mais avons-nous, seuls, les moyens de cette transition ? Quelle part chacun – État, collectivités – devra-t-il prendre ? Comment mobiliser davantage nos partenaires, les banques, les grandes entreprises, pour les aider à comprendre où il faut investir désormais ?