Quand ce plan prévoit d'accélérer le retrait des substances les plus inquiétantes, de renforcer la prévention en matière d'exposition de la population aux pesticides ou de leurs conséquences pour l'environnement et la biodiversité, d'accompagner concrètement les agriculteurs dans cette transition : non, nous ne faisons pas rien !
Quand la loi prévoit de séparer la vente du conseil des produits phytosanitaires, d'interdire les remises, rabais et ristournes, d'encadrer la publicité pour les produits phytosanitaires ou d'élargir la définition des néonicotinoïdes à l'ensemble des substances chimiques présentant des modes d'actions identiques : non, nous ne faisons pas rien.
Enfin, quand nous prévoyons un programme Ambition Bio 2022 doté de 1,1 milliard d'euros – monsieur le ministre, nous comptons sur vous – ou que la dernière loi de finances permet d'augmenter de 450 000 euros le financement des fermes DEPHY pour les multiplier par dix d'ici 2021 : non, nous ne faisons pas rien !
Mes chers collègues, notre engagement pour réduire de façon pérenne l'utilisation des produits phytosanitaires est plein et entier mais nous choisissons une autre méthode. Contrairement à vous, qui prétendez vouloir protéger les agriculteurs et les consommateurs, en laissant les agriculteurs démunis et les consommateurs exposés à des solutions de remplacement mal maîtrisées, nous faisons le choix de la confiance.