Comme ma collègue Célia de Lavergne, je fais confiance aux agriculteurs, eux-mêmes exposés aux risques de leurs propres pratiques – cela a été dit à plusieurs reprises – , pour réussir cette révolution technique dans leurs exploitations. Les trois années qui nous séparent de l'échéance fixée par la loi seront plus que nécessaires.
Je rappelle qu'une mission d'information parlementaire, dont il a été question tout à l'heure, travaille depuis septembre 2018 sur ce sujet. Permettez-moi de vous saluer, mes chers collègues, pour votre travail. Cette mission d'information, unique en France et en Europe, rendra un rapport d'étape avant l'été.
Tout à l'heure, j'ai dit que l'agriculture ressemblait, en termes d'investissements, à l'industrie. Mais la similitude s'arrête là. L'industrie produit et assemble sur des chaînes toute l'année ; elle peut faire évoluer ses processus de production à l'envi, et le résultat est immédiat. Or l'agriculture est soumise à des cycles de production annuels ; elle doit anticiper et attendre la bonne saison pour éprouver et valider des techniques ou pratiques nouvelles.