Tout d'abord, on se doit de constater et de se réjouir de l'amélioration de la situation financière de toutes les branches, même si le déficit de la branche maladie reste important.
Toutefois, au groupe Nouvelle Gauche, nous gardons de nombreuses réserves sur plusieurs points. Nous nous inquiétons de l'augmentation de la CSG, notamment pour les retraités et les fonctionnaires, sachant que cette hausse se cumulera avec d'autres pertes de revenu liées, par exemple, à la baisse de l'aide personnalisée au logement (APL) et à la hausse du forfait hospitalier. Fixé à l'équivalent de 3,05 euros – vingt francs – au moment de sa création en 1983, ce forfait devrait se situer à 7 euros actuellement s'il avait été indexé – comme prévu – sur l'inflation.
Autres motifs d'inquiétude : le devenir des salariés qui gèrent le RSI ; la hausse différée de l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) ; la réduction de 2 à 1,8 du coefficient multiplicateur de l'allocation pour adulte handicapé (AAH) pour un couple. D'autres sujets appellent des réponses urgentes : l'absence de praticiens dans certaines zones, rurales notamment ; le mode de calcul de la dépendance pour les EHPAD, suite à la réforme de la tarification.
Notre groupe aborde donc ce texte avec lucidité. Conscients de la nécessité de réduire les déficits, nous resterons vigilants sur la question de l'égalité dans l'accès au droit – encore une fois, je pense au milieu rural – comme dans la répartition de l'effort à consentir. C'est dans ce sens que nous déposerons des amendements qui, je l'espère, seront considérés avec bienveillance.