Concrètement, notre majorité a déjà pris des mesures fortes pour la réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques et la transition de notre agriculture avec, notamment, dans le cadre du projet de loi agriculture et alimentation, le principe de la séparation de la vente et du conseil des produits phytopharmaceutiques – l'ordonnance doit être publiée avant le 30 avril 2019 – ; l'interdiction des remises, rabais et ristournes sur la vente de produits phytopharmaceutiques ; la définition de l'objectif de 15 % de surface agricole utile consacrés à l'agriculture biologique ; l'extension de l'interdiction des néonicotinoïdes à toutes les molécules ayant le même mode d'action, c'est-à-dire qui s'attaquent au système nerveux central des insectes ; la fixation d'un objectif de 20 % de produits bio parmi 50 % de produits locaux et sous signes officiels de qualité dans la restauration collective d'ici à 2022.
Dans le cadre du dernier projet de loi de finances, nous avons engagé des financements supplémentaires en faveur de l'expérimentation des fermes DEPHY qui permettent une réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, et voté l'augmentation des taux de la redevance pour pollution diffuse, RPD, qui permettra de financer le développement de l'agriculture biologique. Cette augmentation est notamment de 50 % pour le glyphosate et tous les produits en contenant.
Quatre ministères sont mobilisés pour la sortie du glyphosate : le ministère de la transition écologique et solidaire, celui de l'agriculture et de l'alimentation, celui des solidarités et de la santé et le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
Le Gouvernement s'est donné des moyens à la hauteur de nos responsabilités et a pris plusieurs engagements pour accompagner la stratégie de sortie du glyphosate d'ici à 2021, s'agissant notamment de la mise en place d'un centre de ressources piloté par les chambres d'agriculture, l'ACTA et l'INRA, accessible à l'ensemble de la profession agricole et dédié aux alternatives au glyphosate, qui vise à proposer des solutions concrètes aux agriculteurs selon une approche territoriale ; du renforcement des mesures d'accompagnement pour diffuser les solutions et trouver des alternatives et du suivi des quantités vendues et utilisées de ces produits afin de faire la transparence sur leurs usages.
L'ANSES a également remis à plat l'ensemble des autorisations de mise sur le marché des produits contenant du glyphosate afin de les limiter à 2021.
Un programme prioritaire de recherche sur la sortie du glyphosate et la réduction des produits phytopharmaceutiques sera élaboré par le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. Tout le monde sera mis à contribution pour sortir du glyphosate : les régions, l'Agence française de la biodiversité, les agences de l'eau, les collectivités territoriales et les groupes de professionnels agricoles.
Pour reprendre une citation de quelqu'un qui vous est familier, chers collègues de la France insoumise, à savoir Lénine,