L'amendement que nous sommes en train d'examiner traite d'un enjeu de santé publique majeur. Nous voyons bien, depuis le début de ce débat, que l'information sur la qualité de notre alimentation est essentielle. Des progrès ont été faits depuis des années, notamment ceux rappelés par notre collègue Brulebois, concernant les différentes mentions apportées dans la publicité, progrès réalisés par la loi et aussi, il faut le reconnaître, par l'engagement résolu d'un certain nombre de fabricants agroalimentaires en ce sens.
L'amendement de notre collègue Véran propose de simplifier encore cette information pour la rendre compréhensible par le plus grand nombre. Toutefois, si cet amendement démontre une volonté légitime d'agir pour une alimentation plus saine, il est essentiel que toute avancée soit précisément concertée pour qu'elle soit applicable et atteigne ses objectifs. Rien de pire en effet que de voter des lois que les premiers concernés n'ont pas les moyens d'appliquer. Nous devons donc nous donner tout le temps nécessaire pour que, à la suite d'une concertation de qualité, les acteurs de l'agroalimentaire, les publicitaires et les chaînes audiovisuelles puissent définir la meilleure manière de mettre en oeuvre cette disposition.
Pour cette raison, je défends un sous-amendement accordant un délai supplémentaire pour mener cette concertation dans de bonnes conditions, le décret devant être publié avant le 1er janvier 2021. Cela semble raisonnable pour que cette concertation ait lieu, que la transformation s'opère et que nous avancions sur ce sujet dans les meilleures conditions.