Sans revenir sur vos propos, monsieur le ministre, ni sur la future transposition de la directive « Services de médias audiovisuels », laquelle constitue une avancée, une vraie victoire même, que la France a réussi à obtenir pour mieux réguler et réglementer notamment le champ de l'internet, je reviens sur la question qui nous occupe. Nous sommes tous évidemment préoccupés par notre alimentation, et avons d'ailleurs adopté une loi visant à ce qu'elle soit plus saine et plus durable.
J'ai deux objections à l'amendement. Premièrement je ne pense pas qu'il faille sur-réglementer le secteur de la publicité télévisée, déjà très réglementé, là où en revanche toute publicité sur internet échappera à ces règles. On va, encore une fois, défavoriser de manière très nette la publicité à la télévision alors que les annonceurs auront toute liberté de diffuser les mêmes spots sur internet sans mention du Nutri-Score ni avoir à s'acquitter de la contribution de 5 % permettant de déroger à cette obligation.
Enfin c'est une question de philosophie. Je pense qu'il faut faire confiance aux consommateurs. Ils savent être éclairés sur la manière dont ils consomment.