Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine votera également la proposition de loi, même si on y a ajouté beaucoup de vide. Évidemment, cela ne donne rien d'assez consistant pour lutter vraiment contre la malbouffe. On le sait, pour y parvenir, il faut passer essentiellement par l'éducation, faire appel à des spécialistes et des pédagogues qui savent transmettre la passion de la bonne nourriture à nos enfants. Vous n'avez pas encore débloqué les moyens nécessaires, mais, à terme, vous n'aurez pas d'autre choix.
Cette initiation peut aussi bien se faire pendant le temps scolaire qu'en dehors. Je connais des villes qui produisent elles-mêmes leur miel, d'autres qui ont ouvert des jardins pédagogiques à côté des cuisines centrales pour montrer les épices aux enfants des écoles et leur expliquer comment produire de bons légumes. C'est tout cela qu'il va falloir développer.
Notre jeunesse commence à sortir dans la rue pour demander que l'on fasse autre chose de notre planète. Elle commence à porter de petits messages. Il ne faudrait pas que la loi soit en retard sur ce mouvement ; il serait même préférable qu'elle l'accompagne. C'était le sens de la proposition de loi. Peut-être même faut-il être un peu à l'avant-garde, comme aurait dit Marx, mais pas trop, car lorsqu'on va trop loin, on n'est pas suivi par le peuple.