J'avais prévu de vous interroger sur les treillis F3 et l'équipement du fantassin de l'armée de terre mais le sujet a été largement abordé. Je vais donc prendre le large et vous interroger sur le soutien sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, sur lequel j'ai eu la chance de passer une semaine en décembre dernier – semaine extrêmement instructive sur des sujets à la fois opérationnels et d'organisation. J'ai notamment eu l'occasion de dîner avec le commissaire sur place et j'ai eu la chance de découvrir un jeune commissaire extrêmement motivé par son métier et très satisfait de sa condition. Je vous le dis, car nous avons parfois collectivement tendance à croire que le soutien est une fonction qui n'attire pas vraiment – on se souvient, dans le fameux film américain sur Pearl Harbor, de cet Afro-Américain qui travaille à la cuisine alors qu'il rêvait d'être combattant. Cela m'a fait plaisir de constater que ce jeune commissaire était vraiment motivé, engagé, et envisageait sa carrière dans le soutien comme une vraie fonction opérationnelle.
Vous avez cité des expérimentations visant à rapprocher le soutien des unités et à faire coïncider leurs rythmes. Il me semble que c'est déjà le cas sur le porte-avions, avec une organisation extrêmement spécifique. Je me souviens d'une discussion avec le « pacha », qui considérait que la situation sur le porte-avions était idyllique dans la mesure où le chef avait son commissaire sous la main. Pouvez-vous nous préciser le fonctionnement du SCA sur le porte-avions, ainsi que le lien avec la GSBdD ou la flexibilité dont il dispose pour acheter localement lorsqu'il se déplace ? Avez-vous pris en compte le cas particulier du porte-avions, dont les retours d'expérience sont très intéressants ?