L'amendement du rapporteur vise à prélever beaucoup plus d'argent sur les redevables de l'ISF – on doublerait les recettes enregistrées par l'État à ce titre. Pour notre part, nous proposons non de taxer tout le monde mais de mieux répartir l'impôt sur le revenu, selon quatorze tranches, ce qui rapporterait 10 milliards d'euros de plus. À l'heure où l'on réalise des économies partout, ce n'est pas négligeable.
Nous proposons que les ménages modestes et moyens paient moins d'impôts, tandis que les classes les plus aisées seraient taxées jusqu'à 90 % – cela représente 0,01 % de la population. Que personne ne s'affole : c'est ce qu'avait fait Roosevelt dans une période de crise.
Ces actes forts seraient de nature à corriger les grandes injustices qui existent depuis les années 1980, du fait de la fixation de cinq tranches seulement, qui pèsent principalement sur les classes moyennes et bénéficient surtout aux plus riches.