Monsieur le commissaire, nous partageons le même constat. Croyez que l'agriculture française est consciente du rôle de la PAC dans l'équilibre de ce secteur. Mais elle est aussi extrêmement attentive à la renégociation de la PAC. Pourriez-vous d'ailleurs préciser à quelle date la nouvelle PAC entrera en vigueur ?
Mes trois autres questions sont complémentaires.
D'abord, il me semble que la future PAC devra émettre un message politique sur les enjeux de l'agriculture. Outre les enjeux environnementaux et le défi de nourrir une population en croissance, l'agriculture doit aussi être confortée dans sa dimension économique, car c'est d'une activité économique à part entière qu'il s'agit.
Ensuite, la transmission des exploitations pose problème en France, comme sans doute dans d'autres pays de l'Union. Certains de mes collègues ont évoqué la taille familiale de nos exploitations. La future PAC pourra-t-elle accompagner la France dans sa réflexion sur la transmission des exploitations ?
Enfin, la prédation exercée par les loups fait peser une menace sur l'élevage. Les massifs montagneux français sont très actifs sur cette question. Nous cherchons aussi des échos dans les autres zones concernées en Europe. Quel est l'état actuel de la réflexion de la Commission sur la convention de Berne et sur la directive « Habitat », dont je pense qu'elles devront être revues ?