Il ne faut pas négliger ce qui vient d'être dit à l'instant, encore moins le traiter par des rires qui traduisent une forme de mépris. (Exclamations.) Vous ne m'empêcherez pas de dire ce que j'ai à dire. Vous nous empêchez déjà de débattre sur un certain nombre de sujets au motif qu'ils ont été débattus il y a dix-huit mois. Vous n'allez pas m'empêcher de dire que votre réaction à l'égard de ce que vient de dire un collègue relève du mépris.
Je ne sais pas si vous mesurez le niveau de considération accordée à l'initiative parlementaire. L'amendement dont nous venons de débattre consiste à corriger un titre. Quand cette proposition de loi m'a été présentée, j'ai été très étonné par son titre : « renforcer l'intégrité des mandats électifs et de la représentation nationale » ; j'ai considéré que cela ne voulait rien dire. Notre collègue veut corriger cet intitulé pour mentionner : « l'exigence d'intégrité des titulaires de fonctions gouvernementales ou de mandats électifs publics ». Je ne vois pas au nom de quoi je devrais lui refuser cette correction même si je ne voterai pas sa proposition de loi. Pourtant, c'est ce que vous venez de faire. Vous en arrivez à voter contre le bon sens. Si nous en sommes là, c'est extrêmement inquiétant pour la démocratie parlementaire.