De nombreux rapports sont déjà parus sur ce que doivent être les objectifs de la prochaine politique agricole commune. Chez certains, on trouve la proposition de renforcer le lien entre alimentation, santé, et production agricole et de transformer la PAC en une politique alimentaire et agricole commune, en renforçant son volet environnemental.
Aujourd'hui, les aides au verdissement ont permis à de nombreux agriculteurs de s'orienter vers des pratiques agroécologiques. Les fermes biologiques ont tiré gain de ces reconversions. Néanmoins, compte tenu de l'ancienneté de leurs pratiques, de nombreuses fermes de petite ou moyenne taille, poursuivant avec persévérance une agriculture traditionnelle, paysanne, basée sur la polyculture et l'élevage à l'herbe, très peu consommatrice en produits chimiques, ne peuvent hélas bénéficier d'aides.
Ces exploitations, vertueuses dans leurs pratiques, véritables conservatoires de paysages naturels composés de prairies et de haies, sont aujourd'hui menacées de disparition face à la concurrence des exploitations agricoles spécialisées dans des monocultures ou monoactivités, qui reçoivent des aides publiques beaucoup plus importantes.
Pensez-vous possible de prévoir, dans la future PAC, des aides publiques au maintien des bonnes pratiques et des produits alimentaires de qualité issus de pratiques agroécologiques, au bénéfice de ces petites exploitations non labellisées comme fermes biologiques ?