Oui. Les premières discussions montrent bien qu'un groupe de dix ou douze États membres appuient très clairement les scénarii ambitieux de cette stratégie, tandis que d'autres ont un peu peur des mesures que cela implique. Nous n'en sommes donc pas à l'unanimité. C'est pourquoi je fais la « tournée » des capitales afin d'expliquer en quoi doit consister une stratégie ambitieuse et les mesures propres à ce que la transition soit juste socialement. Même pour passer à un objectif de 40 % de réduction des émissions de GES, alors qu'en fait nous sommes déjà à 45 %, on se heurte à de fortes résistances. Je veux montrer que l'Europe doit être en tête de la lutte contre le changement climatique. L'objectif est ambitieux, mais réalisable grâce aux technologies dont nous disposons. Ce n'est pas facile, certes. Il faudra beaucoup d'investissements et des incitations à l'industrie pour aller dans la bonne direction. De toute façon, en 2020, il nous faudra présenter une stratégie à l'ONU. La Commission, les États membres et le prochain Parlement européen doivent relever ce défi. J'espère vraiment que dans le débat à l'occasion des prochaines élections, la nécessité d'être ambitieux face à la transition climatique sera un élément fondamental.