Monsieur le Commissaire, nous partageons évidemment tous les objectifs affichés, notamment les conclusions de la COP 21, même si nos positions peuvent différer légèrement sur les moyens à utiliser pour atteindre ces objectifs.
Je voudrais d'abord connaître votre sentiment sur les observatoires qui existent dans différents pays européens. Hier, la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire a assisté à la présentation d'un Observatoire climat-énergie et plusieurs chercheurs ont commenté l'évolution des critères, apparemment objectifs, concernant notre pays. Les données concernant les émissions de CO2 n'étaient pas tellement réjouissantes. Validez-vous les résultats des observatoires des différents pays européens ? La comparaison est nécessaire.
S'agissant des énergies renouvelables, en France et dans d'autres pays de l'Union européenne, la recherche est particulièrement dynamique ; de nombreux brevets sont déposés par exemple au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Mais ils sont surtout exploités ailleurs, notamment en Chine, aux États-Unis. L'Union européenne est-elle assez attentive à l'utilisation des brevets qui vont dans le sens d'une économie verte ? Pourraient-ils être mieux exploités par les grandes entreprises françaises et européennes.
Par ailleurs, quelle est votre position concernant l'évolution du nucléaire et son apport à la réduction des émissions de CO2 ? Est-il un atout ou un inconvénient dans la perspective que vous décrivez ?
Enfin, monsieur le Commissaire, vous avez été ministre de l'agriculture en Espagne. Comment voyez-vous ce secteur par rapport aux émissions de CO2 ? J'ai emmené une délégation concernant la chimie à Bruxelles, et j'y ai été très bien reçu. Mais pour ce qui est de l'utilisation de la chimie en agriculture, considérez-vous qu'elle est un handicap ? Peut-on s'en passer ou non ?