Le Royaume-Uni est le deuxième émetteur de dioxyde de carbone en Europe. Outre que ce pays a joué un rôle clé dans la création du système européen d'échange de quotas d'émission, ses sociétés productrices d'électricité et son industrie figurent parmi les plus gros acheteurs de quotas dans le système d'échange européen. Nombreux sont donc les acteurs du secteur de l'énergie qui s'inquiètent du devenir de ce système en cas de Brexit, singulièrement dans le cas d'un Brexit « dur », le pire des scénarii. Le ministère des affaires, de l'énergie et de la stratégie industrielle britannique a indiqué qu'en cas d'absence d'accord avec l'Union européenne sur le Brexit, le Royaume-Uni serait exclu du marché du carbone européen. Or la part du pays est de 8 % de ce marché. Si les exploitants des sites britanniques qui y participent se débarrassaient de leurs quotas devenus inutiles après le Brexit, la stabilité du cours du quota pourrait être remise en cause. Déjà, à l'annonce du Brexit, le marché du carbone européen a chuté de 20 % en quelques jours, sans véritable rebond depuis lors. Quelles seront les mesures prises à ce sujet ?