… il dépend de la stratégie d'une entreprise allemande, consistant à fermer des sites en France – ils sont au nombre de trois – de mettre à mal toute une filière sucrière et toute la filière betteravière.
Nous nous sommes immédiatement préoccupés de la situation, que le Président de la République et le Premier ministre ont évoquée avec les responsables de la filière la semaine dernière. Dès cette semaine, je reçois au ministère de l'agriculture l'ensemble des représentants des sites concernés dans le Calvados, la Somme et les Bouches-du-Rhône, et la semaine prochaine, Bruno Le Maire et moi-même recevrons le président-directeur général de l'entreprise allemande Südzucker, afin de voir ce qu'il en est.
Cette situation est absolument dramatique, car il existe en France une volonté de la filière sucrière, notamment betteravière, d'aller de l'avant et de se restructurer. La fin des quotas sucriers pose un vrai problème, et c'est de cela qu'il s'agit. Aujourd'hui, l'entreprise allemande choisit de garder quelques salariés par site, ce qui, vous venez de le dire très bien, empêche toute reprise et toute éventuelle restructuration.
C'est donc avec le plus grand sérieux que nous avons travaillé tout le week-end avec les responsables de la filière sucrière et de la filière betteravière nationales. Cette semaine, je vous l'ai dit, nous recevons l'ensemble des structures, les unes après les autres et, en début de semaine prochaine, Bruno Le Maire et moi-même recevrons à Paris le président de l'entreprise, afin de voir quelles possibilités existent.
Cette décision unilatérale, prise sans tenir compte de la situation agricole et économique, est tout à fait inacceptable.