Je veux d'abord saluer le principe de ce débat relatif au Conseil européen, et j'espère que notre assemblée, à l'avenir, l'inscrira systématiquement à son ordre du jour. Le prochain Conseil européen constitue, en l'occurrence, un moment charnière. L'actuelle législature européenne touche à sa fin, et c'est l'occasion d'achever un certain nombre de chantiers qui ont été ouverts. Il s'agit également de préparer l'avenir de l'Union européenne, dans un contexte qui, vous le savez, est pour le moins incertain.
Le Conseil européen aura lieu les 21 et 22 mars prochains, soit une semaine avant la date prévue pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union. Nous sommes bien placés, ici, pour savoir qu'il peut encore se passer beaucoup de choses d'ici là. La Chambre des communes doit se prononcer dans quelques jours sur la procédure de sortie. Qu'il me soit permis, à cette occasion, de renouveler mon hommage à Michel Barnier, qui ne ménage pas sa peine pour garantir une issue favorable aux négociations. Je le réaffirme avec force : l'accord de retrait qui se trouve sur la table n'est pas seulement le meilleur, mais le seul possible.
Toutefois, nous devons nous préparer à l'éventualité d'une sortie sans accord. Nous pouvons nous féliciter d'avoir pris, au niveau national, les dispositions nécessaires pour assurer la continuité économique et la préservation des droits des citoyens. La Commission européenne a également pris ses dispositions afin d'éviter le chaos en cas de départ du Royaume-Uni sans accord de retrait.
Mes chers collègues, ne nous leurrons pas. Si le Brexit est susceptible d'occuper une bonne partie des discussions du prochain Conseil européen, il doit avant tout permettre de préparer l'avenir. Le Brexit est un choix souverain, certes, mais il a accaparé bien du temps et de l'énergie, pour un résultat nécessairement perdant-perdant.