C'est pourtant sous sa présidence, en 2018, que la France est devenue le pays de la zone euro ayant le déficit budgétaire le plus élevé, puisqu'elle est la seule nation à dépasser la barre des 3 % de déficit.
C'est également sous sa présidence que la France est devenue, la même année, le pays de la zone euro qui a la balance commerciale la plus déficitaire, avec un déficit de 60 milliards d'euros.
Et c'est lui encore, Emmanuel Macron, qui est le chef d'État du continent le moins populaire dans son pays.
La réalité, c'est qu'Emmanuel Macron est absolument isolé en Europe. Il est isolé parce que les résultats des urnes lui sont, partout sur le continent, défavorables, et parce qu'en cherchant à distinguer de soi-disant progressistes et de prétendus populistes, il fracture le continent européen comme personne ne l'avait fait depuis la chute du rideau de fer.
Il est isolé parce qu'il passe par-dessus la tête des chefs d'État de nos pays partenaires. Je n'ose imaginer votre réaction si Matteo Salvini ou Viktor Orbán avait commis une telle tribune en France !
Malheureusement, mes chers collègues, en étant ainsi isolé, c'est la France et les Français que le Président de la République isole.
Le résultat de cet isolement est que la France n'a obtenu aucune avancée concrète en Europe depuis un discours de la Sorbonne resté sans lendemain. La meilleure preuve de cet échec est la taxation des GAFAM – Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft – que le Gouvernement, faute d'accord européen, doit instaurer au seul niveau national.
Enfin, comment ne pas être surpris par l'aplomb du Président de la République qui propose au niveau européen ce qu'il est incapable de mettre en oeuvre au niveau français ?