Aujourd'hui, que constate-t-on au sein de l'Union européenne ? Le nombre d'arrivées dans l'Union a été divisé par dix entre 2015 et 2018. Il doit donc exister, quelque part, une politique européenne migratoire efficace.
Je partage cependant un constat : le défi migratoire est probablement devant nous, et nous devons par conséquent renforcer l'efficacité de notre politique migratoire.
Celle-ci doit à la fois protéger nos valeurs et nos frontières : c'est ce que le Président de la République a écrit dans la tribune qui a été publiée ce matin.
Protéger nos frontières signifie mettre en place une véritable police européenne des frontières. Vous dites que Frontex existe déjà : savez-vous quel est l'effectif de cette agence au moment où nous parlons ? Il est de 600 hommes. Croyez-vous vraiment que l'on peut protéger les frontières extérieures de l'Union européenne avec 600 hommes ?
S'agissant du Bureau européen d'appui en matière d'asile, il vient en soutien d'États membres éprouvant des difficultés dans la mise en oeuvre de leur politique nationale de l'asile. On compte en effet aujourd'hui vingt-huit politiques de l'asile différentes au sein de l'Union européenne. C'est ce contre quoi nous devons aller : nous devons harmoniser nos critères d'asile et adopter des procédures qui soient semblables au sein de l'Union.
Nous devons naturellement, en particulier lorsqu'une crise migratoire survient, aider les pays qui se trouvent en difficulté.
Il reste donc beaucoup à faire : c'est cela que nous proposons.