Intervention de Christelle Dubos

Séance en hémicycle du mardi 5 mars 2019 à 15h00
Questions sur la politique familiale

Christelle Dubos, secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé :

Madame la députée, permettez-moi, à l'ouverture de ce débat, de répondre de façon générale aux questions : qu'est-ce que la politique familiale ? Vers quoi voulons-nous tendre et vers quoi voulons-nous aller ?

Les missions que m'ont confiées Agnès Buzyn m'amènent à m'occuper des publics connaissant des difficultés aiguës, comme les personnes en situation de pauvreté. Je suis également responsable des politiques familiales, c'est-à-dire de ce qui évoque a priori des perspectives positives.

Les enfants symbolisent en effet l'avenir qui se prépare. Cependant, une forte obligation s'impose à nous : adapter notre politique familiale aux évolutions de la société et lutter contre la pauvreté des familles et des enfants, afin d'éviter que les enfants pauvres d'aujourd'hui ne deviennent les adultes pauvres de demain.

Notre politique familiale entend être au service de toutes les familles, mais en même temps accorde une attention particulière aux familles les plus modestes, afin de réduire les inégalités.

La politique familiale que nous défendons ne se limite pas à une approche monétaire reposant uniquement sur des prestations : elle constitue également une politique de service et d'accompagnement des familles au quotidien.

Les priorités que je perçois actuellement sont au nombre de trois : la première est la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle avec le développement des solutions – collectives ou individuelles – de garde d'enfants.

L'accent sera mis en particulier sur l'accès des personnes défavorisées à des modes de garde collectifs, notamment aux crèches, qui ne bénéficient qu'à 5 % d'enfants issus de familles défavorisées, alors qu'elles bénéficient à 22 % d'enfants issus de familles favorisées.

L'adaptation de nos dispositifs visant à concilier le travail avec l'arrivée d'un enfant – deuxième priorité – constitue également un enjeu fort : je pense au congé maternité, au congé paternité et au congé parental.

Les objectifs sont de faire progresser l'égalité entre les femmes et les hommes, d'accompagner la parentalité, même dans les familles que l'on pourrait qualifier d'heureuses, et enfin de prévenir – troisième priorité – les situations de rupture et d'accidents de la vie qui peuvent déstabiliser les familles. De telles situations justifient qu'une aide permette d'y faire face.

Cela peut être le cas momentanément, lors de la séparation des parents ou de l'amorce d'une situation difficile comme le handicap, la maladie ou le deuil.

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