En ce qui concerne la sortie sèche de l'ASE, plusieurs mesures sont en cours de contractualisation avec les départements dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté. Il est en effet inadmissible de constater que 25 % des personnes sans domicile fixe – SDF – nées en France et actuellement dans la rue sont passées, à un moment ou à un autre, par l'aide sociale à l'enfance. Comment garantir à ces jeunes de connaître, à 18 ans et un jour, une sortie durable et leur permettre d'avoir un réel avenir professionnel, ainsi que des perspectives de construction familiale et personnelle ?
Dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, quatorze départements expérimentateurs ont déjà signé et d'autres les rejoignent. Vingt départements ont ainsi demandé à signer cette contractualisation pour plusieurs mesures, dont précisément celle-ci, qui permet à l'État d'apporter des engagements financiers supplémentaires – lesquels, je le précise à nouveau, sont bien neutralisés par rapport au pacte de Cahors et à la limite de 1,2 % d'augmentation des coûts de fonctionnement demandée aux départements. C'est un engagement financier de l'État, qui permet de mieux accompagner dès l'âge de 14, 15 ou 16 ans pour éviter les sorties sèches à 18 ans et un jour, mais aussi d'anticiper en fonction du projet professionnel de chaque jeune, en adaptant l'accompagnement selon qu'il aspire à suivre une formation professionnelle ou à devenir étudiant.
Au-delà du souci d'éviter les sorties sèches, il s'agit de permettre à tout jeune de 18, 20 ou 21 ans qui n'est plus accompagné par le département de trouver, s'il en a besoin, un soutien et la bonne personne – lui permettre de se retourner et de trouver la solution à son problème pour éviter de chuter ou de rechuter dans ses difficultés.